Enfin un rallye où ça bouge !

Ce rallye de Turquie était finalement bien sympa à suivre avec de beaux moments de rallye. On a pu suivre de belles passes d’armes. Quand Sébastien Ogier attaque dur dans l’ES5 et que Thierry Neuville est obligé de répliquer dans la suivante et que la journée se finie en tête pour le belge avec seulement 3 dixièmes sur le français alors que les deux balayaient, on se dit que là ça bastonne sec ! Quand l’amorto de la i20 de Neuville passe à travers le capot dès la 1er ES de la deuxième étape, on se dit que tout est relancé pour le championnat. Mais la Fiesta d’Ogier est touchée dès l’ES suivante. Passionnant de voir les deux équipages dans une partie de mécanique sur le bord de la route. Epatant de voir Ogier faire un scratch après une réparation de fortune. Pas commun de voir les équipiers aussi présents dans leur soutien que ce soit Henning Solberg au  bord de la route ou Elfyn Evans et Daniel Braritt seuls sur leur auto lors de l’assistance. Nouveau coup de théâtre quand Sébastien Ogier commet un erreur bloquant la Fiesta sur le bord de la route. Exceptionnel de suivre un duel de titants sur une power stage où seuls les points de celle-ci sont en jeux.
Tout ça agrémenté d’une sacrée perf d’Henning Solberg, d’autos parties en fumée et d’une belle victoire d’Ott Tanak avec une Toyota qu’on ne pensait pas capable de survivre à ce terrible terrain.

Alors oui, c’était ultra cassant, ça a couté cher, mais quels beaux moments de rallye ! Des choses qui se passent grâce à un terrain pas commun. Alors chère FIA, chers organisateurs, ne changez rien et revenez en Turquie. Les rallyes doivent cultiver leurs différences et c’est aux équipes et équipages de s’adapter ! Une loterie ? Il faut savoir ménager sa monture, l’adapter aux conditions et si on peut éviter ces sprints où rien ne se passent et où les conditions sont toujours les mêmes, on y ira vers du vrai rallye avec des hommes qui s’affairent sur leurs machines, des pilotes robots qui seront poussés à l’erreur par tous les efforts qu’ils doivent faire dans et hors de l’auto en les sortant de leur train-train.

Refaites 1 Turquie, ne refaites pas 2 Turquie !