En fin de saison dernière, Robert Kubica nous disait qu’il ne savait pas ce qu’il aller faire en 2016. Et visiblement, il ne sait toujours pas ! Enfin, y a quelques trucs qui se sont passés entre temps. Il a d’abord dit qu’il ne continuerait que si c’était dans de bonnes conditions, puis rattrapé par la passion qu’est pour lui le rallye, il a tout fait pour participer à la première manche de la saison 2016. Il a visiblement du mal à convaincre ses sponsors de continuer mais il a décidé de s’engager pour le Monté-Carlo. Le polonais essaie de tout faire pour y être mais sa situation parait encore plus compliquée que l’année dernière. En 2015, Robert Kubica a pu faire quasiment tout le championnat mais ça risque d’être plus compliqué pour 2016. L’ex-pilote F1 avait débuté la saison dernière en utilisant une Fiesta WRC de l’équipe A-Style avec laquelle il avait collaboré sur le début de saison. A partir du Portugal, il bénéficiait de la nouvelle version de la Fiesta WRC en même temps que l’équipe officielle M-Sport. La saison s’est poursuivie avec une collaboration entre du personnel engagé directement par le polonais et des membres du team M-Sport. Entre les rallyes, l’auto était refaite parfois en Pologne, en Italie ou chez M-Sport pour les grosses révisions.
Pour 2016, il semble que les partenaires soient difficiles à convaincre et que la structure est de nouveau modifiée. La Fiesta WRC remisée en Toscane où vit Robert Kubica sera prise en charge par l’équipe BRC pour le Monté-Carlo. L’équipe italienne qui fait rouler Giandomenico Basso en championnat italien était au travail aujourd’hui.
Kubica avait prévu deux jours d’essais non loin des spéciales du Monté-Carlo. Le premier jour était sur la neige alors que le second devait être sur le sec. Hier, la neige est tombée dans le secteur proposant une belle couche sur une route non déneigée. Mais il pleut, la neige devient ainsi de plus en plus lourde, la glace n’est pratiquement plus présente. Toute la matinée, le polonais a effectué de nombreux aller-retours sur la courte base de 2,3 km. Les passages sont parfois un peu plus efficaces, mais l’auto a globalement du mal à progresser, le grip est très difficile à être trouvé. La soupe sur la route propose un beau challenge, mais les pneus non retaillables n’arrivent pas à trouver d’adhérence ce qui donne une impression de lenteur malgré les larges dérives. Comme à son habitude, le pilotage du polonais est généreux. Il n’hésite pas à plonger dans les cordes malgré la neige et à s’appuyer sur les talus en sortie de courbes. Même si ce n’est pas très rapide, c’est agréable à voir. Les passages se font de plus en plus larges, les cordes de plus en plus profondes, jusqu’à une coupure brutale du moteur au loin. La Fiesta vient de quitter la route dans un gauche en montée. Sans clous, les roues ont quitté le rail, sur la neige tassée, l’auto glisse peu à peu vers l’extérieur, le contre-braquage n’y suffira pas, l’auto bascule en contre-bas avant d’être stoppée par un arbre.
L’impact n’est pas si important, mais de nombreux composants sont touchés. Rapidement après avoir ramené l’auto à l’assistance, ils décident de stopper là cette séance. En effet, peu de pièces sont disponibles, la réparation ne peut se faire sur place. Robert Kubica nous confie qu’il doit stopper là. Le polonais était partout, il dirigeait la manœuvre pour sortir l’auto du trou, il inspectait la caisse et participait au diagnostic, …
Dommage de ne pas en avoir vu beaucoup plus mais le polonais est motivé et il en veut, il fait plaisir à voir. On aimerait le revoir encore en 2016, mais il le réaffirme : seul le Monté-Carlo est au programme pour l’instant.
Robert Kubica : « On essayait plusieurs choses, il y avait beaucoup de soupe, on est sorti de la trajectoire, nous sommes allé dans le fossé et on a tapé à l’avant droit. On aurait pu continuer, mais malheureusement on a pas les pièces. »
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