Toute la journée en images chez les rouges :
Pas de bobo, pas de frayeur, mais voilà, la journée a tourné court. C’est vraiment un truc à la « con » ! On est sorti dans un virage dans lequel on n’est même pas rentré trop vite en fait, c’est ça le pire !
J’ai mordu dans le mur de neige au point de corde, ce qui a freiné la roue avant gauche et mis instantanément la caisse en travers. Je n’ai pas pu la rattraper. On est monté sur le talus et on a fait un petit tonneau. Voilà. On s’est retrouvés immobilisé en travers de la route, boîte bloquée en troisième à cause d’une panne d’embrayage. J’ai pu remettre au point mort quand les spectateurs sont venus bouger la voiture. Ce sont aussi eux qui nous ont aidé à manœuvrer d’avant en arrière pour nous remettre dans l’axe. Du coup nous avons perdu beaucoup de temps, alors que sans panne d’embrayage, on s’en serait tiré en 30”.
On finit la spéciale, mais je n’avais plus de puissance, et la voiture chauffait beaucoup. Après le point stop, on a constaté les dégâts : traverse avant cassée, protège carter et durit d’embrayage arrachés, durit d’eau cassée… On a rafistolé ce qu’on a pu, on a pris de l’eau dans un ruisseau pour remplir le circuit de refroidissement, et on a rejoint l’assistance distante comme ça.
Là, on a vu que l’échangeur du turbo était mort. Les mécanos ont fait le maximum, mais sur ces assistances lointaines, on ne peut pas amener de pièces. On a discuté avec les « ingés » et on a décidé de laisser tomber. Sans embrayage, avec moitié moins puissance, le risque de casse augmentée par l’absence de protège carter, je ne vois pas bien ce qu’on aurait pu faire…
La voiture va être correctement réparée ce soir, et comme elle n’a pas trop souffert dans l’ensemble, on devrait repartir demain en super rallye. Je ne suis pas super motivé, c’est sûr, Mon 100e départ en rallye WRC ne me laissera pas un très bon souvenir.
