Proto Polo R WRC 2017 Phase 2

Volkswagen termine aujourd’hui une séance de trois jours d’essais avec son nouveau prototype 2017 dans le sud-est de la France. La Polo qui avait roulé dernièrement sur la terre est passée en configuration asphalte. Dans cette version, cette Polo 2017 bodybuildée pour répondre à la nouvelle réglementation parait encore plus agressive.Mercredi, Andreas Mikkelsen a pris le volant de la nouvelle auto sur base d’essais de montagne étroite avec un enchainement d’épingles. Le norvégien n’a que peu évoluer dans la journée, les arrêts à l’assistance se sont éternisés quand le pilote n’effectuait pas des passages au ralenti dans la spéciale.

Jeudi, c’est Sébastien Ogier qui prenait le relais sur une base d’essais avec moins de dénivelé qui propose une longue série d’enchainements à flanc de montagne. L’équipage arrivée tardivement à cause des mouvements de grève n’a pas tardé à reconnaitre la spéciale de 2x4km avant de grimper dans la Polo. L’auto part pour un petit tour de chauffe, on sent immédiatement les chevaux sous le capots. On sent clairement une évolution par rapport au proto précédent. Procédure de départ enclenchée, l’auto démarre avec une belle sonorité bien plus importante que la Polo actuelle : on a monté le volume ! Une belle trace de gomme est laissée sur le sol, l’auto s’arrache avec puissance ! Dès que le pilote sollicite les gaz, l’auto répond par une belle poussée. A la levée de pied, la soupape de décharge du turbo se fait clairement entendre. Dans ces enchainements, dès qu’une petite allonge permet de se lancer, l’auto est propulsée, le freinage suivant arrive vite, il doit être puissant. Le train avant doit suivre et bien inscrire l’auto, ce qui n’est pas forcément le cas sur tous les passages. Le team teste différentes combinaisons de ressorts. Les roues avant semblent bien avancés dans le passage de roue, elles touchent presque le bouclier avant.

Sur le proto utilisé précédemment, c’est le moteur 2016 avec la bride passée de 33mm à 36 qui était proposé. Cette fois, c’est une version 2017 qui équipe l’auto. On sent clairement un gain. Si en octobre le proto n’avait pas été très impressionnant, avec cette nouvelle auto, on doit certainement commencer à voir ce que donneront ces nouveaux bolides : ça respire ! Et de l’intérieur ? Pour Julien Ingrassia la différence semble flagrante : les virages sautent à la figure, il faut enchainer les notes, plus de temps de pause, on ne peut quasiment plus répéter. Le copilote poursuit sa description de ces nouvelles sensations par une constatation sur le physique : ces autos vont demander plus aux équipages, les contraintes sont plus importantes.

Vendredi, c’est Jari-Matti Latvala qui poursuit avec une auto qui extérieurement a finalement peu évoluée par rapport au précédent proto. Excepté l’ouïe qui a fait son apparition sur l’élargisseur arrière afin de refroidir les freins, le reste ne se transforme que par petites retouches. Mais l’aéro n’est pas dans son état final. L’équipe a beaucoup travailler sur la liaison au sol avec différents essais de ressorts et amortisseurs. Deux membres de la filiale britannique de l’américain Penske Racing Shocks étaient présents pour proposer une solution en alternative aux amortisseurs Sachs utilisés actuellement par l’équipe.

 

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