Entretien avec Victor Bellotto (nouveau copilote de Bryan Bouffier)

Victor Bellotto, passionné de rallye, accède au WRC pour le Monté-Carlo en copilotant Bryan Bouffier après avoir gravi tous les échelons (de la R1 à la R5). Il sera à bord de la Fiesta WRC qui avait pu faire monter le français sur la deuxième place du podium en 2014. Victor nous explique comment il en est arrivé là, comment il prépare son Monté-Carlo et ce qu’il en espère. Un vrai passionné qui nous raconte les coulisses d’un avant Monté-Carlo !

J’ai vu y a quelques jours ton nom sur la liste du Monté-Carl’ à côté de celui de Bryan Bouffier, j’me suis dis : Wahou !! La classe !! Est-ce la peine de te souhaiter une bonne année ?! Ca a l’air de bien vouloir commencer !
Le papa-noël est passé un peu en avance, j’avoue que pour la bonne année on est pas mal, j’en ai jusqu’à 2019 !

Comment s’est passé le rapprochement avec Bryan Bouffier ?
Ça s’est fait via Pascal Enjolras que j’ai eu la chance de copiloter au Var 2014. Il est ouvreur pour Bryan depuis de nombreuses années, ils se connaissent très bien depuis l’époque de la Peugeot 206 Super 1600 quand c’était Michel et Pascal qui faisaient rouler l’écurie officielle. Cette opportunité a mis un an à germer. Bryan cherchait quelqu’un pour 2016 et Pascal lui a parlé de moi. Ça c’est fait juste un peu avant le Var, j’étais en plein dans la saison avec Jonathan Hirschi avec qui ça se passait bien aussi. Dans le même temps mes projets professionnels ont bien bougé et le programme de Jonathan pour 2016 ne convenait plus du tout. On s’est rencontré avec Bryan, je lui ai dit que le seul projet sportif que je pouvais encore faire était le sien donc on a avancé là-dessus. C’est donc grâce à Pascal que j’ai rencontré Bryan. On s’était vu au Valais à la fin de la première spéciale quand il avait tapé dans la même pierre que nous, on avait parlé 30s mais pas dans les meilleures conditions ! J’ai du mal à croire aujourd’hui que je suis son nouveau copi !

Tu as travaillé avec pas mal de différents pilotes dernièrement, comment passe-t-on d’un système de notes à un autre ?
Ce n’est jamais évident mais que ce soit Jonathan Hirschi qui est Suisse ou les autres pilotes que j’ai pu copiloter comme Pierre-Louis Loubet, Florian Bernardi ou Vincent Dubert, ils ont tous un système français « à la Loeb  ou Ogier», ce système d’angles. Bryan a beaucoup plus d’expérience donc il a un système un peu différent. J’essaie de l’apprendre en ce moment, je recopie ses notes de l’année dernière pour me préparer.

As tu passé du temps avec Bryan pour travailler sur son système ? Comment ça se passe ?
On en a parlé assez vaguement pendant notre rencontre, il m’a apporté les cahiers de l’année dernière qu’il avait. J’ai regardé le parcours pour voir tout ce qui changer et ce qui ne changer pas cette année. Il y a pas mal de choses qui sont similaires à l’année dernière, mise à part la deuxième et la dixième spéciale qui sont complétement nouvelles et que personne n’a jamais faites. La première spéciale du vendredi sera en sens inverse donc il faudra refaire les notes. Les autres sont, soit un peu raccourcies, soit un peu allongées et après il y a surtout le dimanche où on ne prend pas tout à fait les mêmes bouts de route, il va falloir travailler par portions. La chance que j’ai, c’est qu’une grosse partie du boulot est déjà faite notamment Faye qui fait quand même presque 52km, et d’avoir déjà les notes fait gagner un temps considérable. J’ai une approche très professionnelle et plutôt que d’écouter ce que disent les gens à droite, à gauche, j’ai préféré appeler son copilote de toujours, Xavier Panseri (ça fait plus de 10 ans qu’ils travaillent ensemble) pour avoir les vraies informations. Il a été top, on a beaucoup discuté alors qu’il était en plein pendant sa préparation du Dakar, il m’a accordé beaucoup de temps pour m’expliquer ses notes, comment il écrivait, comment il travaillait avec Bryan… Ça a été d’une grande aide et je profite de tout ce qu’il m’a donné pour faire mes cahiers et grâce à WRC+, je regarde les caméras embarquées pour voir à quoi cela correspond. Ça permet d’apprendre ce que signifie un « 63 » ou un « 42 » pour Bryan.
C’est une question d’expérience, certains n’ont eu qu’un seul pilote donc ils n’ont pas ce côté « adaptation » que peuvent avoir d’autres copilotes. Il y a quand même des avantages à avoir toujours le même pilote, quand ça se passe très bien, que c’est ton meilleur ami, tu partages des joies incroyables dans la voiture parce que tu te comprends tellement bien. Mais de pouvoir changer et d’avoir plusieurs expériences, ça permet de s’adapter beaucoup plus vite. Faire ça les première années, ça serait impossible, on serait de suite perdu, on aurait du mal à assimiler les choses. Maintenant, d’avoir roulé sur la terre, sur l’asphalte, dans des 2 roues motrices, 4 roues motrices en France ou en mondial, tu commences à avoir une vision de la route un peu différente et les systèmes de note, sans réinventer la poudre à chaque fois, se ressemblent un peu.

Y a peut-être des pilotes qui ont des notes plus riches que d’autres ? Ca peut influer sur la manière dont tu vas les donner ?
Même si on est copilote et qu’on n’a pas le volant, on a une certaine envie d’annoncer les notes. Moi, j’aime bien avoir un peu d’avance pour ne pas me faire avoir, pour anticiper la vitesse, anticiper un freinage un peu douteux, … J’ai eu des pilotes qui avec trop d’avance, avaient du mal à assimiler, ce qui est normal. Le cerveau humain ne peut pas anticiper 4 virages d’avance comme Burns pouvait le faire ! Ça m’a toujours impressionné, tout ce qu’il pouvait assimiler comme notes. La plupart du temps, on arrive à avoir la même vision de la chose. Mais effectivement, Jonathan Hirschi par exemple, venant du circuit, avait besoin de beaucoup se rassurer car il a beaucoup moins d’expérience aussi avec moins de 20 rallyes au compteur. Il a besoin d’énormément d’informations : savoir où placer la roue, savoir comment est la route, comment est la corde, … C’est très bien car c’est très détaillé mais à l’arrivée du premier rallye qu’on a fait, le Corte en Corse, je n’en pouvais plus. J’avais la bouche pâteuse à la fin de la spéciale de 25 km. J’me suis dit, s’il faut qu’on fasse le tour de Corse dans 2 semaines où les spéciales font 48, 45 km, ça va être long ! Je m’y suis habitué mais c’est vrai qu’il ne faut pas se laisser dépasser car il y a beaucoup beaucoup de choses à dire. Même Jonathan s’en rendais compte parfois en reconnaissances « là y en a trop, j’ai du mal à tout assimiler ». Vincent Dubert, par exemple, vient de la terre avec un passage de reco. Il faut avoir des notes parfaites dès le premier passage. Ses notes sont simples et à la fois extrêmement précises, ça a été un régal de travailler comme ça parce qu’il y juste ce qu’il faut : l’angle, la longueur du virage, le piège et basta. Après le reste c’est une part d’improvisation. C’est ce qu’avait dit Neuville quand il est arrivé en WRC après la S2000 : « les notes sont trop compliquées pour la WRC, je n’ai pas le temps de tout assimiler, il faut que je simplifie » et ils sont arrivés à des notes plus typées françaises avec des angles et ça marche mieux.
Allez-vous vous entrainer ensemble dans une auto en dehors des tests ?
Malheureusement le timing ne le permet pas, on a des emplois du temps un peu compliqués. Donc mon baptême en WRC, ma première fois avec Bryan, ça sera aux essais pré-Monté-Carlo, alors j’appréhende forcément. On devait aller prendre un bout de route pour s’entrainer et voir pour les notes et puis quand on a discuté, il m’a dit, j’ai confiance, tu as de l’expérience, je ne m’en fais pas trop. On a de l’expérience tous les deux, il n’y a pas de raisons. Heureusement qu’il y a quand même des tests avant car partir sur un shakedown comme ça, ça aurait été beaucoup trop de pression pour moi.

Une journée d’essais prévue ?
Entre une journée et une journée et demie, ça dépendra des conditions et de la disponibilité de l’auto. On est chez M-Sport donc dans des supers conditions mais il suffit qu’il y ait de la neige qui tombe au dernier moment et que Camilli ou Ostberg aient envie de rouler sur la neige et du coup ils pourraient, peut-être, avoir la priorité, ce qui est normal. Je vais découvrir le milieu professionnel en qualité d’officiel ou semi-officiel, normalement on a 1,5 jour après selon les conditions ça pourrait changer. Ce n’est pas un Tour de Corse ou un Allemagne, là c’est un Monté-Carlo, comme la neige se fait attendre, il y a des chances que ça change beaucoup la donne.

Bryan peut être très rapide au MC, 2ème en 2014 (derrière Ogier), quel objectif pour l’équipage au Monté-Carlo ?
Je pense que pour Bryan, que ce soit Victor ou Xavier ou Thibault ou n’importe qui à coté, je pense que dans sa tête il veut faire le meilleur résultat possible. Il en est capable, il l’a prouvé en 2014 avec une super équipe autour de lui : les ouvreurs avaient fait un super boulot, Xavier, Bryan, l’auto,… ils avaient fait un super résultat. Il sait que c’est peut-être le seul rallye du championnat du monde où il y a tellement de paramètres annexes que tout peut arriver. Sur un Tour de Corse où il y a eu juste un peu la pluie qui s’est mêlée, un rallye plus classique, le manque de roulage se ressent beaucoup plus à haut niveau. Un Monté-Carlo, il y a tellement de paramètres, il faut tellement faire de compromis qu’un super choix de pneus sur une spéciale de 52km, tu peux mettre 2 minutes à tout le monde. Dans sa tête, il sait que le podium, il peut largement l’atteindre. A moi de tout faire pour qu’on y arrive. Les objectifs, il ne les a pas mis à la baisse parce qu’il change de copilote.

Quels vont être vos ouvreurs ? Comment vas-tu travailler avec eux ?
Ça sera Pascal [Enjolras] et Olivier [Vitrani], ils se connaissant depuis de nombreuses années. J’ai prévu de les appeler sous peu, j’ai déjà vu avec Xavier comment ils avaient l’habitude de travailler. La chance que j’ai, c’est que j’ai déjà fait ouvreur pour Guigou pendant un an en 2010 donc ça m’a fait découvrir le métier. Après j’ai pu le faire pour Mathieu Maurage en 2013 au Monté-Carlo, l’année dernière aussi pour un équipage suisse donc j’ai un peu d’expérience d’ouvreur. J’ai déjà géré des ouvreurs donc ça m’aide un peu. Ils ont tellement d’expérience et ils se connaissent tellement bien que je n’ai pas du tout de soucis de ce côté-là. Je sais qu’au moins niveau choix de pneus, je n’aurais pas à mettre mon grain de sel, je leur fait confiance à 100%.

Première avec une WRC, quelle adaptation pour toi ? plus vite ? Plus physique ?
C’est ce que j’ai essayé de demander à Bryan. J’ai eu la chance de rouler en R5 cette année, ça permet appréhender la 4 roues motrices, la puissance, … Ce qui change beaucoup entre une R3 et une R5, ce n’est pas forcément la puissance, le coup de pied au cul, tu ne l’as pas vraiment. Enfin ça dépend : la Fiesta l’a un peu plus au départ, elle ressemble à une WRC alors qu’unr Peugeot ou une Citroën ressemblent plus à une s2000, elles vont se caler un peu avant de partir. Par contre la grosse différence, c’est le passage en courbe et le freinage par rapport à une R3. Ce que me disait Bryan avec la WRC, le cran au-dessus, ce n’est pas forcément le lent parce que tout le monde est logé à la même enseigne. Ça sera plutôt dans les phases rapide où la WRC encaisse beaucoup mieux, il faut savoir changer son rythme parce que ça va tellement vite qu’un décalage dans tes notes peut être fatal, un 100m va vite arriver. Une WRC, dans le rapide, c’est là où elle fait vraiment la différence. J’espère que la base qu’on aura dans 2 semaines aura un peu de rapide pour que j’appréhende cela. La position dans la voiture ça sera du connu. Dans la DS3, j’étais déjà très très bas, je voyais quasiment sous le tableau de bord donc je commençais à vraiment prendre l’habitude de faire confiance à mon ressenti lombaire pour voir où était la voiture. Bizarrement dans la 208 R5, on était beaucoup plus haut, beaucoup plus droit, je voyais plus la route et ça me gênait presque trop. Je sais que dans la Fiesta, on n’y voit absolument rien, il va donc falloir reprendre les bases. Les tests vont servir à ça : trouver la position idéale, surtout ne pas dire aux ingénieurs « foutez moi par terre » pour leur faire plaisir alors qu’on a besoin de voir pour se repérer parce que dans le brouillard ou s’il y a de la neige, quand ça va un peu moins vite, le rythme ne suffit plus, il faut avoir une vision à distance, on a besoin de savoir où on va tout simplement.

Tu vas évoluer aux milieux des équipages au top de notre sport passion, est-ce que ça te met une pression supplémentaire ou est-ce une motivation ?
C’est un peu tout mélangé. Déjà, rouler cette année en championnat du monde, c’était déjà… Avoir fait le Monté-Carlo en 2014 avec un de mes meilleurs amis, Guillaume Tardy, c’était déjà un truc de fou ! On était dans une toute petite voiture, mais… On avait vécu des moments magiques, on gare la voiture à côté d’une WRC, on est en combinaisons, c’était un truc hallucinant. Cette année, après avoir fait un peu de mondial, ça permet d’un peu désacraliser le truc même si je reste un passionné. De voir Ogier ou tous ces mecs là, ça reste, quand même quelque chose d’exceptionnel. On est obligé d’être un peu professionnel aussi, je sais que dans ma tête, il y aura un gars qui va crier de partout « mais qu’est-ce que c’est que ce truc de malade, c’est un truc de fou, … »
De dehors, il faut que je montre que je suis à ma place, il faut garder sa joie pour soi et les proches. Mais c’est sûr que d’être dans une WRC pour moi c’est un rêve qui me paraissait complétement inaccessible, mais en plus le faire sur un Monté-Carlo qui est mon rallye de cœur, à domicile, c’est un truc de fou, avec Bryan qui est capable de jouer la victoire. Enfin il y a trop de choses, je n’arrive pas du tout à assimiler, je pense que le jour des essais, je me rendrais vraiment compte de la grosse baffe que je vais prendre. Je reste un grand passionné, donc à chaque fois j’ai les yeux qui pétillent, ce n’est pas parce que j’ai fait 80 rallyes bientôt que ça change quelque chose, ça sera quelque chose de fou. J’ai plus la pression pour Bryan qui est capable de jouer quelque chose et je n’ai pas envie d’être un frein. Plus que de me comparer à des Neuville, Ogier,… On ne joue pas la même chose, on est sur un one-shot pour faire du mieux qu’on peut, eux, ils jouent un championnat. Je veux surtout que Bryan me dise à la fin, c’était presque transparent par rapport à un Xavier par exemple, même si c’est un peu un rêve de dire ça, mais qu’il n’ait pas eu l’impression d’être freiné parce que j’avais moins d’expérience que lui.

Est-ce que le fait d’évoluer dans une équipe britannique peut être une difficulté supplémentaire ?
Non, plus une envie en fait. J’ai la chance d’être quasiment bilingue parce que mon métier d’ingénieur m’oblige à ça depuis de nombreuses années. Je me rends compte que j’ai bien fait de suivre les cours et d’être sérieux là-dessus parce que ça aurait pu me fermer beaucoup de portes. Ne serait-ce que rouler en mondial sans parler anglais, ça devient quasiment inaccessible, même dans une équipe française comme PH Sport, si on ne sait pas parler anglais, les règlements on ne peut pas les lire, … C’est vrai qu’M-Sport c’est une des plus belles équipes privées qui existe. C’est plutôt une envie de voir d’autres personnes, d’autres façons de travailler. Je suis en fan de Skoda, j’ai eu la chance de travailler en stage d’ingénieur chez eux pendant 3 mois, mon rêve ça a toujours été de rouler pour Skoda, là ça va être un peu plus compliqué mais j’ai toujours aimé trouver d’autres équipes, d’autres façons de travailler, d’autres pays, ça a toujours été quelque chose que j’aime. L’anglais ne sera pas un problème. Je me rappelle de Quentin Gilbert qui avait eu la chance d’essayer la Fiesta WRC il y a 1 ou 2 ans, son manque de connaissance en anglais l’avait empêché de parler avec Wilson ou des mécanos et tu te dis je passe à côté de quelque chose de fou, je ne peux pas parler anglais et j’ai l’air un peu bête. Maintenant, il s’y est mis et ça va mais à l’époque il devait vraiment regretter de ne pas parler anglais.

Tu as un métier en dehors de ton activité de copilote, comment tu concilies les deux ?
Ça a été une année un peu folle, j’ai la chance d’avoir un employeur assez compréhensif. Quand j’ai été embauché je les ai mis de suite au parfum : je fais du rallye et même si ce n’était qu’en France, ça prenait pas mal de temps. Dans leurs têtes, ils s’étaient dit, ça va être 2/3 weekends dans l’année et ça va le faire. Quand je leur ai annoncé qu’on me proposait un programme plus complet en mondial, tout de suite, ça a été un peu plus compliqué. Mais on a trouvé un arrangement. Etant ingénieur avec une autre équipe autour de moi, on s’arrangeait avec les plannings pour que quand je n’étais pas là, eux puissent travailler et inversement. Mais ça a été une année assez pleine, quand je revenais d’un rallye, il fallait repartir au boulot. Le dimanche, je venais de finir une course, puis le lundi à 8h, j’étais devant mon bureau à faire autre chose, il fallait savoir couper, c’était loin d’être évident au début. Je n’ai pas eu du tout de temps à moi à part les dernières vacances de Noël. Mais ça fait partie des sacrifices qu’il faut savoir accepter si on veut évoluer au plus haut niveau.

Ta formation d’ingénieur t’aide-t-elle dans une environnement technique comme celui du rallye ? Il t’arrive d’échanger technique avec le ingés ?
Je suis ingénieur motoriste, je travaille dans l’aéronautique aux essais au sol. Ça m’aide à comprendre les choses et à comprendre un peu plus vite. Mais au-delà de ça, c’est tout l’aspect organisation, culture, être consciencieux qui m’aide beaucoup. Ingénieur, on a besoin d’être carré, d’être précis, d’avoir des choses dans l’ordre, quand on travaille sur des projets, y a des dead-lines à respecter, le métier de copilote se rapproche pas mal de tout ça. C’est toujours ce que j’ai aimé dans ce côté copilotage, c’est de tout savoir maitriser, savoir répondre, lire les règlements, qui fait quoi, comment, à quelle heure, … C’est tout cet aspect autre que technique qui aide beaucoup.

Le programme 2016 ?
Il y a des choses de prévues, je ne sais pas trop si j’ai le droit d’en parler encore. Il n’y a pas que le Monté-Carlo de prévu mais pas en WRC, on va arrêter les fabulations tout de suite. Mis à part le Tour de Corse qu’aimerait bien faire Bryan qui est dans les tuyaux mais loin d’être finalisé.

Ta saison 2016, ça sera principalement avec Bryan Bouffier ?
Oui, s’il ne m’a pas viré après le Monté-Carlo ! Je vais me concentrer dessus. Je vais aussi changer de métier en étant dans le rallye à plein temps. 2016 s’annonce magnifique pour moi, c’est vraiment l’aboutissement de tout ce que j’ai voulu faire : travailler dans le rallye à plein temps et en plus faire du copilotage. Ça sera une très très belle année.

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