Road-trip Portugal : M-Sport

Après avoir passés trois jours sur les essais VW, on change de secteur pour se rendre dans la zone du deuxième jour du rallye.  C’est dans le nuit sous des trombes d’eau que l’on arrive dans un village tout au bout de cette route. L’asphalte devient pavés puis terre et voici que l’on tombe sur l’assistance M-Sport qui a déjà passé une journée ici. En effet, on arrive le jeudi soir, mais le team roule depuis mardi d’abord avec Lorenzo Bertelli puis un jour pour Elfyn Evans / un jour pour Ott Tanak. Il pleut des cordes, il y a du vent, impossible de monter le camp. On décide de faire un tour dans le village pour trouver un abris, les ruelles sont sacrément étroites et pentues, le van passe tout juste ! On trouvera un abris-bus qui nous abritera quelques heures avant que l’on puisse s’installer pour passer la nuit tout près du départ de la spéciale.

Le lendemain le terrain est détrempé mais il ne pleut pas.Pour M-Sport, c’est le troisième jour d’une séance de développement de la nouvelle Fiesta WRC qui débutera au rallye du Portugal. Après avoir effectué chacun un jour d’essais, Elfyn Evans et Ott Tanak se partagent cette troisième journée afin de pouvoir échanger avec des conditions identiques. Elfyn Evans prendra le volant majoritairement le matin, alors qu’Ott Tanak roulera plutôt l’après-midi. Dès notre arrivée par un accès sur la base d’essais, la Fiesta effectue un premier passage dans une épingle. En attendant le retour de l’auto, on apprécie le nouveau bruit : ça claque aux passages de rapport tout au fond des bois là bas avant de rugir en passant devant nous alors qu’un son très rauque est émis dans le serré, un plaisir pour le oreilles ! On sent qu’Elfyn Evans ne force pas trop. Les passages de l’après-midi quand Ott Tanak prend le volant sont un peu plus spectaculaires. Le pilotage est plus agressif, la Fiesta est un  peu plus en travers.

La route empruntée est majoritairement dans les bois, mais le terrain sèche peu à peu. Nous arrivons dans une petite zone plus ouverte avec un enchainement autour d’un bassin de rétention d’eau. Le bassin alimenté en permanence par un cour d’eau déborde sur la route, on n’a pas le passage à gué que l’on cherche depuis le début de notre périple, mais presque ! La Fiesta arrive, frôle un arbre dans la corde, active ses essuie-glaces avant de franchir cette zone recouverte d’eau, léger travers de la Fiesta sur ce secteur si glissant, et ça repart pour du serré où les pilotes font travailler le couple à bas régime du nouveau moteur. En effet, le nouveau moteur a une plage d’utilisation plus large que le précédent, son couple est notamment bien plus important à bas régime. On a pu clairement constater que les pilotes s’essayaient sur ce point. Plutôt que de descendre un rapport dans le serré et provoquer du patinage inefficace, la Fiesta passait régulièrement sur le rapport supérieur à bas régime pour bénéficier du couple. Même si la liaison au sol n’a pas évoluée avec cette nouvelle version de la Fiesta, le comportement est différent et meilleur selon les pilotes de part l’exploitation du couple qui peut être faite.

Après trois jours de développement de la nouvelle Fiesta WRC, c’est 2 jours de réglages pour le Portugal qui attendait les pilotes officiels cette fois dans le secteur de la troisième journée du rallye. Pour nous, c’était retour en France après quelques jours d’essais au Portugal au top. On s’est régalé sur le bord de la route notamment les 2 premiers jours avec les passages de dingue d’Ogier dans la rapide, mais aussi en dehors en profitant avec les amis du Portugal.

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