Hyundai i20 WRC sur l’asphalte

L’équipe Hyundai a terminé aujourd’hui une séance de travail de 5 jours sur l’asphalte avec la i20 WRC. C’est dans les Vosges Saônoise que l’équipe a débuté lundi avec Bryan Bouffier au volant. Il s’agissait de la première « vraie » sortie de la i20 sur le goudron. La Hyundai avait déjà roulé sur ce terrain mais sur le circuit de Chambley en mai alors que cette semaine le team a utilisé de « vraies  » spéciales. 10 jours après les premiers essais sur la terre, la i20 était donc cette semaine sur le deuxième type de terrain le plus rencontré en championnat du monde. A moins de 6 mois des premiers tours de roue de la i20 en championnat du monde, le programme d’essais commence enfin à s’intensifier mais il reste beaucoup de travail à l’équipe au vu de ce que l’on a pu observer cette semaine. Le rythme de roulage était très irrégulier. Lundi, l’auto a peu tourné. Mardi matin, les runs se sont enchainés sur une courte base le matin, mais l’après-midi fut bref suite à un problème mécanique. Jeudi, une casse moteur après seulement 4 runs a stoppé la i20 qui était pilotée sur la deuxième partie de la semaine par Juho Hanninen. On a pu également remarquer un frein à main absent obligeant à manœuvrer pour faire demi-tour.

En observant la i20, on peut voir une auto poussive, manquant de puissance, la performance n’est pas éblouissante. Outre la motorisation, son comportement ne semble pas des plus efficaces : la caisse bouge beaucoup, en latéral comme en vertical. Sur les freinages, la coréenne préparée en Allemagne cherche sa route; à l’accélération, pourtant pas fulgurante, la caisse ne suit pas le mouvement; sur les bosses, « ça pompe ». Pourtant, les partenaires de l’équipe sont connus et expérimentés en championnat du monde des rallyes. On a déjà pu apercevoir des amortisseurs Reiger qui sont notamment utilisés sur la Fiesta. Et côté moteur, l’équipe travaille avec le français Pipo qui a également préparé les moteurs des Ford et qui a longuement travaillé avec Peugeot auparavant. D’ailleurs, l’équipe compte quelques ex-Peugeot dont le plus haut responsable Michel Nandan. On a pu également observer des équipements Sabelt (volant) ou Magneti Marelli (afficheur).

Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit des premières sorties de la Hyundai et qu’avant de travailler sur la performance pure, il faut la « secouer » c’est à dire vérifier que chaque pièce est en place, qu’elle fonctionne comme prévue, qu’elle tient la route, qu’elle est robuste et qu’elle réagit correctement. L’auto est en plein développement et se faire une idée de ses performances au Monté-Carlo dès maintenant parait difficile. Il faudra être attentif à l’évolution du comportement de l’auto sur les prochaines séances et notamment en fin d’année où la performance sera au centre du programme. N’oublions pas non plus que cette auto est en quelque sorte un coup d’essai pour 2014 puisqu’elle est basée sur une caisse préparée en Corée du Sud par une équipe connaissant très peu le sport auto et qu’une toute nouvelle auto sera utilisée en 2015 avec une nouvelle homologation.

Cette semaine, l’équipe allemande a ouvert un peu plus les portes. Elle a invité les médias à venir découvrir le team au travail. On aura certainement droit à quelques reportages dans nos magazines préférés. On peut enfin découvrir cette i20 autrement que par la communication officielle et contrôlée de Hyundai. Profitons de la vidéo d’Extrem Rallye et des photos par Jean-Louis Riols :

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