La Polo R WRC avec Ogier & Latvala en Ardèche

Volkswagen profite de son statut d’équipe non engagée dans le championnat pour enchainer les séances d’essais. Le team met les moyens, à peine rentré du Mexique, il est depuis lundi sur les routes ardéchoises au plus prêt des prochaines spéciales du rallye de Monté Carlo. C’est sur une base enneigée que l’équipe a débuté sa séance de travail lundi. L’équipage Sébastien Ogier / Julien Ingrassia a pris le volant de la Polo R WRC sur un terrain qu’elle n’avait pas encore rencontré. L’équipe a déjà effectué des essais sur la neige en Suède, mais pas sur une route asphaltée avec une fine couche de neige et glace fondant au fil de la journée. En effet, la route salée le matin, s’est asséchée dans l’après-midi. La séance a permis de tester les réactions de l’auto avec les différents types de pneus que pourrait chausser la Polo dans ces conditions durant le rallye : pneus neige, cloutés, tendres. Mardi, Ogier a roulé le matin sur la glace avant de laisser le volant à Jari-Matti Latvala sur une route complétement enneigée par les chutes de fin de matinée. Le finlandais qui connait moins la Polo après l’avoir découverte en Allemagne sur l’asphalte il y a 10 jours puis au Mexique sur la terre la semaine dernière s’est montré plus généreux dans son pilotage. Certainement pour le mettre plus en confiance avec l’auto, Jari-Matti a souvent roulé avec les pneus adéquats contrairement à Ogier qui essayait toute la gamme de pneus pas forcément adaptés au terrain. C’est aujourd’hui sur une route plus sèche que le transfuge en provenance de chez Ford concluait cette séance en Ardèche avec de longs breaks et peu de passages.

On remarque que la Polo a perdu son camouflage pour repasser en robe blanche comme au Mexique. L’évolution la plus visible est l’ouverture à l’arrière des ailes avant que l’on n’avait jamais pu observer jusqu’à présent. L’habituel capteur de mouvement d’assiette est passé sous l’auto et, de nouveau, cet appendice sur l’aile avant droite comme lors des essais sur asphaltes dans les Hautes Alpes. L’équipe, toujours en phase d’apprentissage, ne semblait pas toujours en confiance comme Ogier qui ne sait absolument pas quel est le niveau de performance de l’auto par rapport à la concurrence. Alors qu’Ogier n’hésitait pas à plonger dans les cordes, des piquets ont été installés. Était-ce pour préserver une auto encore fragile ?

Sébastien Ogier : « J’espère que les conditions seront comme ça assez difficiles pour le rallye étant donné que ce sera notre première course avec la voiture. On sait que niveau performances ça sera pas forcément évident, on aura certainement quelques petites lacunes face à nos concurrents donc plus les conditions seront difficiles, plus on pourra en tirer avantage. Honnêtement, C’est pas évident de se projeter, de savoir ce qu’on pourra faire, on espère pouvoir marquer de gros points, mais ça serait une suprise, quand même, de se battre, tout de suite, aux avants postes. C’est sur qu’on a les crocs, on commence à sentir l’adrénaline monter, ça fait un an qu’on attend l’échéance et elle commence à se rapprocher. C’est un peu mon rallye à domicile, donc bien sur que je suis impatient d’être au départ, j’espère que ça finira mieux que l’année dernière pour nous. »

 

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