Etape 2 : Citroën gère

Même loin, Jari-Matti Latvala a essayé de maintenir la pression sur les équipages Citroën, mais comme le premier jour, il a crevé. Est-ce que le style de pilotage des pilotes Ford implique plus de risque de crevaison ? Les pilotes Citroën ont-il une auto qui leur permet de prendre cette marge afin de ne pas risquer la crevaison ? Avec le nombre de crevaisons subies par le team Ford, on ne peut certainement plus parler de malchance. L’équipe et les équipages devront certainement travailler ce point là s’ils veulent rivaliser avec la firme aux chevrons. Ayant réussi à revenir sur le podium, Latvala a du laisser la troisième place à Solberg dans l’ES15 avant de reprendre sa place dans l’ES16. Une spéciale qu’a pu tout juste terminer Atkinson. Après la ligne franchie, l’australien a arraché une roue de sa Fiesta dépourvue de freins. Comme la veille, dans la dernière spéciale du jour, des pierres ont été placé au milieu de la route par des personnes mal intentionnées. Cette spéciale fut fatale à la Fiesta de Novikov qui a arraché sa suspension. Des débris qui n’ont pu être évités par les concurrents suivants. Atkinso, Novikov et Nobre (sorti de la route comme la veille) reprendront la route aujourd’hui en rallye 2. Le classement avant l’ES21 à 16h30 :

1. 1 S. LOEB M 3:25:17.5 0.0 0.0
2. 2 M. HIRVONEN M 3:25:53.7 +36.2 +36.2
3. 3 J. LATVALA M 3:27:10.5 +1:16.8 +1:53.0
4. 4 P. SOLBERG M 3:27:28.4 +17.9 +2:10.9
5. 10 M. ØSTBERG M 3:28:01.7 +33.3 +2:44.2
6. 5 O. TÄNAK M 3:29:39.6 +1:37.9 +4:22.1
7. 7 N. AL-ATTIYAH M 3:31:18.3 +1:38.7 +6:00.8
8. 12 A. ARAÚJO 3:35:59.6 +4:41.3 +10:42.1
9. 15 S. OGIER 3:37:20.2 +1:20.6 +12:02.7
10. 43 K. BLOCK 3:39:09.3 +1:49.1 +13:51.8
11. 6 E. NOVIKOV M 3:39:46.6 +37.3 +14:29.1
12. 38 B. GUERRA P 3:43:59.5 +4:12.9 +18:42.0
13. 52 R. TRIVINO 3:44:05.9 +6.4 +18:48.4
14. 32 N. FUCHS P 3:46:36.2 +2:30.3 +21:18.7
15. 21 C. ATKINSON 3:47:15.3 +39.1 +21:57.8
16. 8 T. NEUVILLE M 3:54:28.8 +7:13.5 +29:11.3

Sébastien Loeb : « J’ai beaucoup attaqué dans Otates 1 car Mikko m’avait repris un peu de temps dans la spéciale précédente. Ce n’était pas facile, il fallait rester concentré sur une spéciale qui ne laissait aucun répit aux pilotes. Les virages s’enchaînaient les uns après les autres et je me suis vraiment accroché pour faire un temps. Je n’ai pas eu besoin de penser à la gestion des pneumatiques, Michelin nous a fourni des gommes parfaites pour ce terrain. Il est clair que la situation s’est décantée en notre faveur, nous allons pouvoir gérer notre avance tout en gardant à l’esprit qu’un événement imprévu peut encore bouleverser la course. Nous avons été particulièrement vigilants car il y avait de nombreuses pierres dans la trajectoire. Certaines ne sont pas arrivées là par hasard. Malgré cela la journée s’est bien passée, nous n’avons rencontré aucun problème. Il reste un gros morceau demain, avec une spéciale de 54 kilomètres »

Mikko Hirvonen : « J’ai lâché prise après avoir appris que Jari avait des problèmes. Cela ne me servirait à rien d’essayer de rattraper Seb. Hier, quand j’attaquais à fond, il était toujours plus rapide d’une ou deux secondes. Je dois encore accumuler de l’expérience pour rivaliser avec lui. C’est vraiment une question de confiance, la DS3 WRC est très confortable à piloter et je suis régulièrement surpris par ses capacités. Nous nous sommes retrouvés face au demi-train de la voiture de Novikov. C’était assez surprenant et je n’ai pas pu l’éviter totalement. Heureusement la DS3 WRC est solide et nous avons pu continuer sans perdre de temps. C’est tout de même la preuve qu’il faut être vigilant jusqu’au bout ! »

Yves Matton : « Il faut d’abord souligner la fiabilité de nos voitures, qui n’ont rencontré aucun problème malgré les conditions extrêmes. Nos pilotes ont parfaitement négocié cette journée, au point d’aborder la dernière étape avec une avance confortable. Mais cette fameuse spéciale de 54 km peut réserver son lot de surprises. Pour que la fête soit totale, nous espérons que la course ne sera plus perturbée par ces pierres déposées dans la trajectoire par des gens mal intentionnés. Ces agissements sont dangereux pour les équipages et le public. »

Jari-Matti Latvala : « Ca s’est passé dans un virage à gauche, j’ai peut-être pris une trajectoire différente que celle que j’avais suivie sur le premier passage. J’ai violemment heurté le rocher et j’ai immédiatement senti la roue se tordre. La tête de suspension a commencé à toucher et le pneu est parti en lambeaux. Le fait que j’aie piloté 25 km avec le pneu dans cet état, et que je n’aie perdu que 50s, prouve que Michelin a fait un excellent travail avec ses pneus. Ce matin, j’ai essayé de mettre les leaders sous pression. J’avais plus d’une minute de retard, mais ils n’étaient pas complètement à l’aise dans leur position. Après que l’on ait cassé cette roue, l’écart a dépassé les deux minutes et ils ont pu se permettre de lever le pied. Je dois finir pour marquer des points, je dois donc me concentrer complètement sur la longue spéciale de demain. Je n’ai aucune pression et je ne dois pas attaquer au maximum. Mais, parfois, ça n’est pas facile parce que l’on peut perdre sa concentration. Je dois rester concentré car tout peut changer jusqu’à la fin, comme nous l’avons vu lors de la dernière course, en Suède, où j’ai failli perdre le rallye peu de temps avant l’arrivée. »