Mini à l’épreuve de la terre cassante

Prodrive a terminé hier une séance de trois jours de développement sur la terre dans le sud de la France. La Mini a pu affronter un nouveau terrain peu rencontré jusqu’à présent depuis la naissance de la nouvelle WRC. Les pistes cassantes ont mis la Contryman à l’épreuve de la fiabilité, l’objectif était donc sur ces trois jours de faire progresser la robustesse de la Mini WRC. Sur ces tests, la robe rouge qui avait été utilisée sur les derniers essais en Espagne était de nouveau recouverte par par ces fameux stickers « camouflages » : magnifique …

Vendredi Kris Meeke a pris le volant sur un terrain boueux, le temps était ensoleillé et venteux mais les pluies des jours précédents avaient gorgé d’eau les pistes caillouteuses. Armindo Araujo, qui a signé dernièrement un accord pour plusieurs manches dans une équipé satellite, était présent lors de cette première journée. Il a pu monter à bord de la Mini pour se faire une idée de l’auto. Samedi matin, Kris Meeke poursuivait le travail toujours sur un terrain humide. C’est en début d’après midi que Dani Sordo a pris le volant de la Mini alors que le terrain s’asséchait. Alors que le matin, notre déception était grande à obsrever des passages plutôt lents, ce début d’après midi marquait un changement de rythme. Dani montrait une conduite plus agressive, le terrain plus sec permettait des relances un peu moins poussives que le matin. Mais les performances de la Mini semblent encore loin des Fiesta et DS3, la motorisation BMW semble juste, très juste, l’auto a du mal à se sortir du serré, la puissance est manquante pour ré-aligner l’auto. Le châssis n’est pas en reste, l’auto a tendance à talonner, notamment dans la compression dessinée par la spéciale. En ligne droite, l’auto semble chercher sa route en subissant les moindres aspérités de la piste. La réception du gros jump (plus de 40m a plus de 160km/h) ne semble pas si efficace que celle des Fiesta et DS3 que l’on avait pu observer au même endroit. L’auto a tendance a lever la patte dans certaines courbes. Mais l’espagnol fait un festival, il nous régale par ses passages et pousse l’auto dans ses retranchements : exactement ce qui était recherché dans cette séance, vérifier la robustesse de la Mini WRC. Mais la Countryman montre des faiblesses, elle tourne finalement peu, une suite de problèmes mécaniques ne permet pas d’enchainer les runs, les pauses sont longues. Comme lorsque un disque de frein explose endommageant tout le demi-train avant droit de la Mini, ce qui mettra fin prématurément à la journée de samedi. Le dimanche, sur un terrain mouillé par les pluies nocturnes, Dani a pu enchainer un peu plus avec de longs roulages : 5,6 ou 7 fois le parcours de la spéciale avant de rentrer à la base.

Certainement encore beaucoup de travail sur l’auto pour que celle-ci puisse arriver au niveau des Fiesta WRC ou DS3 WRC. La Sardaigne n’est pas si loin, il va falloir une bonne préparation et des progrès pour pouvoir atteindre la fin du rallye et ne pas se trouver à des années lumières des autres WRC. Alors que les configurations de spéciales choisies n’étaient pas les plus cassantes (contrairement aux choix de Ford cet été), la Mini semblait se montrer peu fiable. Mais Dani est plus motivé que jamais, d’un gentillesse extrême lors de nos discussions à l’assistance et d’une agressivité hors norme sur la piste pour faire bouger cette Mini.

A suivre :

Armindo Araújo

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